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Séminaire - Penser la guerre, guérir la haine

Du 24 au 30 juin 2024 à Avon

Séminaire d’étude juive du lundi 24 juin au dimanche 30 juin 2024.

Venez nous rejoindre dans le cadre enchanteur du couvent des Carmes au coeur du parc de Fontainebleau`pour une semaine d’étude (ou à défaut une ou plusieurs journée) avec la participation de divers intervenants sous la direction du rabbin Yeshaya Dalsace.

(traiteur kasher Beit Din de Paris)

Le thème 2024 est : Penser la guerre, guérir la haine ?

Pour toutes questions contacter Nadine :

dorvador.seminaire@gmail.com

Ce séminaire d’étude a lieu chaque année à l’initiative du rabbin Yeshaya Dalsace. Il n’a pas son équivalent en France. Il fait appel à une quinzaine d’intervenants de qualité venant de tous les horizons du judaïsme. Durant une semaine, les participants étudient du matin au soir, partagent, progressent... on ne s’occupe que de judaïsme dans un état d’esprit de totale ouverture. Les participants viennent parfois de loin (France, Italie, Suisse, Belgique...) et sont de niveaux de judaïsme différents (pratiquants ou moins, érudits ou débutants). Ce séminaire est ouvert à tous ceux qui sont intéressés.

Attention nombre de places limitées

Pension complète kasher avec participation de chacun pour le service

Il existe également la possibilité de venir à la journée, même si la participation à la semaine reste préférable. De même vous pouvez venir pour le seul shabbat dans la mesure des places disponibles (les participants à la semaine ont la priorité).

Lieu du séminaire

A Avon (Fontainebleau) à 45 mn de Paris.

Le lieu est magnifique, propre et calme. C’est un ancien pensionnat catholique transformé en partie en abbaye et en partie en lieu de séminaires. C’est à cet endroit qu’a eu lieu le drame raconté dans le film de Louis Malle "Au revoir les enfants". Nous organisons ce séminaire depuis des années à cet endroit qui a de grands avantages (accessibilité, prix, accueil, et nous permet de faire venir de la nourriture kasher)

Le logement : dans le Centre lui-même, chambres simples mais confortables, plusieurs salles de douches par étages, draps compris, serviettes à prévoir. Accès au wifi et donc à internet.

Toute une histoire

Ce séminaire d’étude a lieu chaque année depuis 2009 à l’initiative du rabbin Yeshaya Dalsace. Il n’a pas son équivalent en France. Il regroupe des intervenants de qualité venant de tous les horizons du judaïsme. Durant une semaine, on étudie du matin au soir, on partage, on progresse, on ne s’occupe que de judaïsme dans un état d’esprit de totale ouverture, de convivialité, de spiritualité et de franche rigolade.

Attention nombre de places limitées

Le but de ce séminaire d’étude est tout d’abord de passer une semaine de vie juive intense à tout point de vue.

Le thème choisi permet de mieux comprendre et d’approfondir un des aspects centraux du judaïsme et de la vie juive, il est souvent lié à l’actualité.

Les différents intervenants apportent leur point de vue sur le thème et échangent avec les participants. Le thème choisi est abordé sous des angles très divers : étude juive, Bible comme Talmud, historique, philosophique, psychanalytique, littéraire...

Les offices quotidiens sont assurés.

Les journées se déroulent autour d’ateliers, de conférences, d’études sur texte et d’activités de détente.

Les repas sont pris en commun. Une activité est organisée chaque soir.

Un des temps forts de ce séminaire reste bien évidemment le shabbat plein.

Les participants sont présents pour la semaine. Le but est de construire un groupe cohérent, convivial et que chacun puisse trouver ici une occasion de se ressourcer, d’approfondir son judaïsme, de rencontrer d’autres personnes et enfin de se détendre en profitant d’un cadre exceptionnel.

Thème 2023 : Radical / Ridicule

« Les gens sérieux ne se prennent pas au sérieux »

La radicalité représente à la fois un danger, celui de l’extrémisme, mais aussi une valeur, celle de l’engagement. Le ridicule guette l’individu au risque du discrédit, mais il est également une arme puissante pour celui qui ose l’autodérision. Le radical peut vite basculer dans le ridicule - les exemples ne manquent pas - mais le ridicule peut aussi être l’occasion d’un pied de nez à la radicalité en nous évitant d’y tomber.

Le judaïsme est une quête de sainteté et de justice et donc forcément d’une forme de radicalité. Or tout au long de son histoire, le judaïsme a utilisé l’ironie et l’autodérision pour se distancier de sa propre radicalité ou de celle des autres, (la radicalité antisémite). Le ridicule devient alors une vertu en vue d’une saine radicalité.

Derrière le jeu de mots Radical / Ridicule, se cache un vaste champ de réflexions sur la nature du judaïsme et sur sa version radicale actuelle, notamment en Israël, qu’on peut alors qualifier de ridicule même si elle manque cruellement du ressort de l’autodérision.

Nous analyserons et étudierons ensemble divers textes bibliques et rabbiniques qui jouent du ridicule pour se confronter au radical. Nous explorerons également d’autres aspects de la problématique et de l’actualité pour mieux comprendre où tout cela nous conduit.

Les intervenants sont des biblistes, talmudistes, philosophes, historiens, universitaires et rabbins. Les participants sont invités à l’étude de textes dans une dynamique de réflexion interactive propre à la tradition talmudique.

Intervenants (en autres) : Misgav Harpeled (historien et talmudiste israélien), Yuval Rothman (Historien université de Tel-Aviv), Denis Charbit (politologue israélien), Pierre Abraham Benoit (philosophe), Philippe Zard (universitaire et homme de lettre), Josh Weiner (rabbin), Ivan Segré (talmudiste et philosophe), Claude Birman (philosophe), Arnaud Bikard (maître de conférences en yiddish à l’INALCO), Gérard Rabinovitch (philosophe et sociologue, chercheur au CNRS), Daniel Stein (juriste), Yeshaya Dalsace (rabbin), et quelques autres…

Programme séminaire 2019
Programme 2015
Programme 2016
Programme 2017

Intervenants par le passé à ce séminaire :

Edouard Robberecht (philosophe), Rivon Krygier (rabbin et philosophe), Mireille Hadas Lebel (historienne), Catherine Chalier (philosophe), Jérôme Benarroch (talmudiste et philosophe), Philippe Zard (universitaire en littérature, spécialiste de Kafka et Cohen), Liliane Vana (Universitaire, Spécialiste en droit hébraïque, Philologue), Philippe Boukara (historien), Marie Anne Meyer (psychologue), Michèle Tauber (universitaire, spécialiste de littérature israélienne), Hervé Bokobza (talmudiste et écrivain), Yoav Lévy (chercheur), Karima Berger (écrivain), Jean-Gérard Bursztein (psychanalyste), Frédérique Leichter-Flack (maître de conférence et écrivain), Rolland Meyer (psychanalyste), Stephen Berkowitz (rabbin), Etienne Gotschaux (écrivain), Yaakov Spitezki (rabbin), Izio Rosenman (psychanalyste, chercheur au CNRS), Floriane Chinski (rabbin), Joël Benhamou (talmudiste), Yossef Kleiner (rabbin), David Touboul (rabbin), Misgav Harpeled (historien chercheur), Leonid Livak (chercheur et professeur de l’université de Toronto), Jean Christophe Attias (historien), Yeshaya Dalsace (rabbin), Leila Ferault-Levy (réalisatrice), Regine Waintrater (psychanalyste), Max Kohn et Alessandra Berghino (psychanalystes), Alain Nedjar (généalogiste), Sophie Nizard (sociologue), Philippe Enquin (écrivain), Alexandre Hurwitz, Michael Sebban (enseignant en kabbale), Abraham Malthète (archiviste, spécialiste des manuscrits de l’Alliance Universelle), David Lemler (chercheur), Shaoul Benchimol, Emmanuel Bonamy (philosophe et talmudiste), Daniel Stein (juriste), Raphaël Gutman (consultant), Philippe Haddad (rabbin), Claude Birman (philosophe), Charlie Szlakmann (écrivain), Gabriel Abensour (enseignant), Paul Fenton (professeur d’étude juive à la Sorbonne), Dominique Bourel (chercheur au CNRS), Emmanuel Bonamy (philosophe et talmudiste), Massimo Lovane (professeur de droit international), Isabelle Cohen (bibliste), David Gutmann (conseiller de synthèse, psychanalyste), Jean Jacques Wahl (enseignant), Daniel Stein (avocat), Maayane Dalsace (enseignante), Jo Toledano (éducateur), Antoine Spire (journaliste, écrivain), Yehouda Salfati (cinéaste), Philippe Chriqui (politologue)...

Du côté des participants :

C’est cette année que j’’ai pour la première fois participé au séminaire d’étude juive organisé par Dor Vador et son rabbin Yashaya Dalsace à Fontainebleau. Tout ce que je peux dire est que j’en ai été enchantée.

Le cadre, tout d’abord, est merveilleux. Le village est très joli et j’ai passé de bons moments à me promener aux alentours, à aller voir le château et à marcher dans la forêt.
Le séminaire se tient dans le couvent des Carmes de Fontainebleau, le lieu où se sont passés les événements racontés dans le film ’Aurevoir les enfants’ de Louis Malle.
N’est-ce pas extraordinaire qu’un séminaire d’étude juive s’organise justement dans ces murs, au milieu de frères Carme et de sœurs que nous avons croisés régulièrement dans le magnifique jardin du couvent et dans les couloirs ? N’est-ce pas émouvant de voir un groupe de juifs tous de tallit vêtu, faire Chaharit dans l’herbe alors que l’église au coin de la rue fait résonner ses cloches ?

La diversité des participants m’a aussi frappée : il y avait des juifs mais aussi des chrétiens ; des juifs pratiquants et d’autres non, croyants ou pas, libéraux, massortis, de Syrie, d’Italie, de partout en France,...

La diversité des intervenants était, elles aussi, plus qu’enrichissante. Et c’est ce qui rend ce séminaire si intéressant. Cette année, il y a eu : Philippe Haddad, Yeshaya Dalsace, Charlie Szlakmann, Rivon Krygier, Gabriel Abensour, Liliane Vana, Edouard Robberechts, Daniel Stein, Shaul Benchimol, David Lemler, Emmanuel Bonamy, Saralev Hollander, Yoav Levy, Claude Birman, Jean-Gérard Bursztein et Elie Bokobza
Avec en moyenne 3 conférences par jour et autour de ce même thème du pouvoir, ils nous ont emmenés dans de nombreuses directions différentes car la plupart d’entre eux n’approchaient pas la problématique de la même manière en fonction du message qu’ils voulaient nous transmettre.
Certains nous ont parlé des rabbins et de leur pouvoir (ou de leur déficit), en passant par les tribunaux rabbiniques orthodoxes actuels, certains du pouvoir que l’homme a sur la terre, plusieurs ont discuté du modèle idéal de pouvoir que voulait nous présenter la Thora : est-il mieux d’avoir un roi ou des juges ? La Thora voudrait-elle qu’Israël devienne un peuple puissant ou préférait-elle plutôt l’époque d’Abraham et la société des patriarches ? Ne devrions-nous pas préférer une puissance spirituelle à une puissance politique ? Et tout cela est-il réalisable ou n’est-ce qu’une utopie ? Les rois qui ont gouverné Israël étaient-ils bons et moraux ou étaient-ils des brutes ? Ce sont des questions qui animent encore beaucoup la société juive comme elles l’ont toujours fait par le passé. Nous avons eu l’occasion de parler des opinions contradictoires de Maïmonide et d’Abarbanel par exemple, du Sanhedrin, de Joseph et son pouvoir en Egypte, de Moïse et Aaron et de l’épisode de Korah, de Samuel et de Saül, du rôle des rabbins et de la communauté, du pays d’Israël actuel et du lien que l’ont devrait ou ne devrait pas avoir avec la terre. Nous avons regardé le film « Le dernier jour de Rabin ». Ensuite, nous avons discuté de Shabbat et de l’adage « Qui est fort ? Celui qui maîtrise son élan » ainsi que des relations humaines qui devraient, pour bien se dérouler, être un échange où chacun écoute alternativement et pas le résultat d’une prise de pouvoir de l’un sur l’autre. Mais ce n’est pas tout : nous avons parlé de philosophie, de psychologie, de Spinoza, de Kabbale, de Talmud, de minhag,...

De plus, le séminaire ne se résume pas qu’à ça (même si ce serait plus que suffisant). Le séminaire, c’est rencontrer des gens, discuter, apprendre même entre les conférences, manger à midi à la table du l’intervenant de toute à l’heure et papoter de la prochaine conférence à laquelle il va assister, c’est sortir les rouleaux de la Thora et apprendre comment ils sont fabriqués, c’est aller se promener et se détendre, profiter du jardin, faire un ping-pong entre amis, assister (ou non) au trois offices quotidiens et recevoir des explications sur les prières, le tallit, les téfilins, c’est avoir l’occasion de vivre un Shabbat plein entouré de gens intéressants, pour ceux qui ne l’ont jamais fait et pour les habitués..
C’est s’emplir la tête de spiritualité pendant une semaine intensive et bien remplie. Une semaine très diversifiée, et pleine de débats et de questionnement pour réfléchir à la société juive et au monde. C’est une semaine qui éclate le texte en une étincelle de sens et qui nous rappelle, de par la diversités des intervenants et des participants qu’il n’y a pas qu’une manière de le lire ou d’y réfléchir. C’est une semaine après laquelle on se sent peut-être fatigué, mais peut-être aussi plus rempli, connecté et heureux.

Maya Michel.

agenda

Du 24 au 30 juin